Flash-back sur l’histoire de l’Afrique du Sud

L’Afrique du Sud est un pays incroyable tant par sa culture, son origine et ses richesses naturelles (faune, flore et nourriture). Nous allons vous partager tous les secrets de ce pays africain autour de plusieurs articles. Commençons par l’histoire de l’Afrique du Sud.

Vous avez sûrement déjà entendu parler de la« Rainbow Nation », cette population très chaleureuse et très accueillante d’Afrique du Sud. Mais d’où vient ce nom ? Pourquoi cette population est-elle si diversifiée ? Quelles sont les origines de ce pays situé le plus au sud du continent africain ?

Histoire de l'Afrique du Sud-Une colonie de vacances CEI en Afrique du Sud

Une Nation Arc-en-ciel qui a ses origines

L’Afrique du Sud est un pays très connu pour ses paysages splendides, ses plages de sable blanc, ses espèces animales qu’on ne trouve pas en liberté en Europe, mais aussi pour sa population appelée « la Nation Arc-en-ciel ». Ce terme désigne la cohabitation de plusieurs populations physiquement différentes, de par leur couleur de peau et leurs origines. Cette dénomination a été inventée par une figure nationale du pays, M. Desmond Tutu, évêque et archevêque de la capitale, Johannesburg. Pour comprendre d’où proviennent toutes ces différences de couleurs de peau, il faut remonter jusqu’au 16ème siècle, avec la conquête de l’Afrique.

Histoire de l'Afrique du Sud-Carte des peuples Afrique du Sud

Les populations d’Afrique centrale et orientale sont parties en quête de nouvelles terres sur leur continent. Après avoir atteint le bout du bout, tout au sud de l’Afrique, elles se sont sédentarisées sur ces nouvelles terres australes. Les Ngunis (peuple ethnique d’Afrique) se sont alors divisés en plusieurs groupes ethniques, dont les quatre principaux sont : les Zoulous, les Xhosas, les Swazis et les Ndébélés. Ces peuples noirs d’Afrique étaient alors indépendants et maîtres de leurs terres.

Ce n’est qu’au 16ème siècle, durant la période des quêtes européennes, que le commerce de l’or et du diamant prend beaucoup d’ampleur. A cette époque, les Européens en soif de richesse ont alors décidé de rester sur ces terres très riches et fertiles. La Compagnie Hollandaise des Indes Orientales s’installe définitivement au Cap durant le 17ème siècle, apportant leurs lois, leurs règles et leurs savoirs, qui leur donnent un pouvoir de supériorité face aux Sud-Africains. Ne nombreuses batailles ont alors eu lieu durant deux siècles, entre les Zoulous et les Hollandais, mais aussi entre les Hollandais et les Anglais qui étaient bien décidés à conquérir cet Eldorado (de par sa faune et sa flore, ses montagnes et ses océans, son climat chaud et tempéré).

La troisième nation qui est majoritairement présente en Afrique du Sud est la population indienne. Descendants de migrants de l’Inde coloniale, ils se sont installés dans la partie sud-est de l’Afrique du Sud. La Nation Arc-en-ciel se compose donc d’Africains, d’Européens et d’Indiens.

Histoire de l'Afrique du Sud-Une Nation Arc-en-Ciel

L’Apartheid, une Nation Arc-en-ciel divisée

De nombreux peuples d’origines différentes se sont alors installés sur les mêmes terres. A cause de toutes ces guerres territoriales, les Européens « blancs » ont pris la direction du pays et ont instauré une politique de « développement séparé », dans certaines zones géographiques bien déterminées. Ainsi, le nom d’Apartheid voit le jour en Afrique du Sud en 1948. C’est un dérivé du français et d’afrikaans qui signifie « séparation, mise à part ». Il fut instauré pour définir cette politique de ségrégation raciale, car malheureusement, les droits et les devoirs de chacun étaient déterminés suivant leur nationalité, leur statut social et leur ethnie. De nombreuses injustices se sont alors multipliées partout dans le pays, avec comme idée principale que les peuples ayant des origines ethniques différentes ne pouvaient pas vivre ensemble dans l’égalité et l’harmonie.

Histoire de l'Afrique du Sud-La ségrégation raciale-tlight12 SOUTH AFRICA/KWAZULU ATAL/PIETERMARITZBURG, waiting for a bus during the times of apartheid, june 1986<br /> © paul weinberg/south

La nation s’est alors séparée. Un sentiment de colère et d’injustice s’est alors installé dans toutes les rues d’Afrique du Sud, du côté des Blancs avec leur système d’Apartheid, mais aussi du côté des Noirs qui réclamaient la vengeance. Le musée de l’Apartheid, qui se situe dans la capitale Johannesburg, retrace toute l’histoire cette ségrégation. Cela aide réellement à comprendre ce que la population a subi pendant toutes ces années. Petite anecdote : à l’entrée du musée est remis un ticket qui a également son histoire, car il rappelle les pass de l’époque (papier d’identité valable uniquement sur le territoire sud-africain). Une « race » est alors attribuée au visiteur, aléatoirement entre « Blanc », « non blanc », « mi-Noirs mi-Blancs » – les métis – ou « ni Noirs ni Blancs » pour les Indiens. On commence alors déjà à « ressentir » ce qu’est l’Apartheid, suivant le ticket, car les Blancs emprunteront un couloir différent des « non blancs ». L’entrée du musée met directement dans le bain, car le musée de l’Apartheid est très bien fait, grâce à toutes les vidéos, photos et reportages, qui font faire un bond en arrière dans le temps.

Histoire de l'Afrique du Sud-Entrée du musée de l'Apartheid

Malgré toutes ces pressions pour séparer les peuples, certaines figures fortes du pays telles que Nelson Mandela, connu également sous le nom de « Madiba » et Desmond Tutu, ont su se battre pour lutter contre ce système politique institutionnel de ségrégation raciale. Nelson Mandela faisait partie du Congrès National Africain (CNA) et de la branche militaire de l’ANC qu’il dirigeait. Il était notamment en charge de sabotage contre les installations publiques. Il a été condamné aux travaux forcés puis à perpétuité pour terrorisme en 1963, lors du procès de Rivonia. Emprisonné dans des conditions très dures pendant plus de 20 ans, Madiba ressort en 1990 non pas avec une idée de vengeance, mais plutôt avec une idée bien déterminée de rétablir l’égalité raciale. Madiba devient alors un symbole public de la lutte contre les inégalités en Afrique du Sud. Etant de plus en plus médiatisé, il obtient un soutien international et reçoit le Prix Nobel de la paix en 1993. Grâce à ses gestes et ses actions qui prônent l’égalité pour tous, Nelson Mandela a remporté toutes les voix des Noirs et de nombreuses voix des Blancs et est élu un an plus tard Président de la République d’Afrique du Sud. Il fut le premier président noir de toute l’histoire du pays et ses décisions ont sorti le pays de la guerre civile, même si le pays reste aujourd’hui encore confronté à des tensions sociales et raciales.

Histoire de l'Afrique du Sud-Nelson Mandela avec le drapeau de la Nation Arc-en-ciel

L’Apartheid a fait émerger une autre figure nationale, Desmond Tutu, qui était à l’origine un enseignant qui protestait contre le mauvais système scolaire donné aux enfants Noirs. Il devient par la suite un prêtre, ce qui lui a permis de voyager en Angleterre pour approfondir ses études théologiques. Quand il revient en Afrique du Sud en 1975, il est alors nommé comme le premier doyen Noir du diocèse de Johannesburg. Tutu prône la paix et la non-violence dans son pays, c’est pourquoi il oriente beaucoup ses sermons et prédications dans ce sens. Grâce à sa place et son Hora, Desmond Tutu est entendu par les Noirs et par les Blancs. Il combat ainsi l’Apartheid grâce à une lutte pacifique. Pour lui, « la paix entre les peuples est la seule voie possible ». Il reçoit ainsi le Prix Nobel de la paix en 1984. Pour info, l’Afrique du Sud est le seul pays au monde pouvant se vanter de posséder une rue dans laquelle deux Prix Nobel ont habité. Lors de votre passage à Johannesburg, plus précisément lors d’une visite de Soweto, ne manquez pas de vous rendre dans la Vilakazi Street, devant la maison de Desmond Tutu et de visiter la maison de Nelson Mandela, devenue un musée.

Histoire de l'Afrique du Sud-M. Desmond Tutu, archevêque anglican sud-africain

Partez en Afrique du Sud en colonie de vacances avec le CEI.

Clémence S.

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